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Le taux marginal d’imposition (TMI) est le taux d’imposition appliqué à la tranche la plus élevée de vos revenus, selon le barème de l’impôt sur le revenu.
Il se calcule en divisant son revenu imposable par le nombre de parts fiscales du foyer, et en reportant ce montant dans le barème de l’impôt sur le revenu.
Vous retrouverez plus bas dans l’article un calculateur en ligne ainsi qu’un tableau avec le barème.
Le calcul du taux marginal d’imposition (TMI) s’effectue en déterminant dans quelle tranche d’impôt sur le revenu votre revenu imposable vous place.
Il faut suivre ces 3 étapes :
Les 2 premières étapes concernent uniquement les foyers de plus d’une personne.
Une personne seule peut reporter directement son revenu imposable dans le barème de l’impôt sur le revenu pour déterminer son TMI.
Le calcul du taux marginal d’imposition (TMI) s’effectue en déterminant dans quelle tranche d’impôt sur le revenu votre revenu imposable vous place.
Il faut suivre ces 3 étapes :
Les 2 premières étapes concernent uniquement les foyers de plus d’une personne.
Une personne seule peut reporter directement son revenu imposable dans le barème de l’impôt sur le revenu pour déterminer son TMI.
L'impôt sur le revenu calculé tient compte en plus du barème des mécanismes de la décôte pour les contribuables qui paient moins de 1929 € d'impôt par an et du plafonnement du quotient familial (voir plus bas).
Le système fiscal français est basé sur un barème progressif de l’impôt. Le revenu de chaque contribuable est découpé en différentes tranches avec chacune un taux d’imposition différent.
Le taux d’impôt sur le revenu de chaque tranche est présenté sous forme d’un barème.
En 2024, le barème de l’impôt sur le revenu est le suivant :
Le taux de chaque tranche s’applique uniquement à la part du revenu située entre les bornes de chaque tranche et pas à la totalité des revenus imposables.
En fonction de son montant, le revenu imposable va donc être réparti dans une ou plusieurs tranches. On appelle la tranche supérieure la tranche marginale d’impôt sur le revenu.
Le taux marginal d’imposition est le taux d’imposition de la plus haute tranche atteinte par un contribuable dans le barème :
Pour un foyer fiscal composé de plus d’une personne il ne faut pas reporter le revenu imposable global du foyer dans le barème, mais la fraction du revenu imposable par part.
La fraction du revenu imposable par part s’obtient simplement en divisant le revenu imposable du foyer par le nombre de parts fiscales qui le constituent (le quotient familial).
La famille Dubois est composée des parents mariés et de 2 enfants. Cela correspond à 3 parts fiscales (se reporter au tableau plus bas si besoin).
Le revenu imposable global du foyer est de 66 000 € par an.
La fraction de son revenu imposable par part est de 22 000 € (66 000 divisé par 3 parts).
22 000 € correspond à la tranche allant de 11 295 € à 28 797 €, imposée à 11 %. Le taux marginal d’imposition de la famille Dubois est donc de 11 %.
En comparaison, un revenu imposable de 66 % pour un célibataire correspond à un TMI de 30 %.
Le quotient familial désigne le nombre de parts fiscales qui composent un foyer.
C’est un mécanisme qui permet de prendre en compte la taille d’un foyer dans le calcul de l’impôt sur le revenu.
À revenu équivalent, un foyer composé de 2 adultes et 2 enfants paiera moins d’impôts qu’un couple seul, et a fortiori un célibataire.
Il faut noter que le quotient familial utilisé par l’administration fiscale est différent de celui utilisé par les Caisses d’Allocations Familiales (CAF).
Un foyer est composé :
Le tableau suivant résume les différents cas possibles :
Les enfants en résidence alternée chez leurs parents divorcés comptent pour 0,25 part dans le nouveau foyer de chaque parent.
Le mécanisme du quotient familial fait baisser l’imposition d’un foyer à proportion de son nombre d’enfants.
Néanmoins l’administration fiscale limite l’économie d’impôt via le quotient familial à 1 759 € pour chaque demi-part supplémentaire (ou 880 € pour un quart de part).
Concrètement l’administration fiscale va calculer l’imposition du ou des parents sans les parts fiscales des enfants, puis la comparer avec l’imposition après application du quotient familial.
Une demi-part ne peut pas entraîner une réduction de l’impôt supérieure à 1 759 €.
Exemple avec un couple avec 2 enfants à charge gagne 80 000 € par an :
La différence entre les 2 modes de calcul représente 5 500 €. Or les 2 demi-parts de leurs enfants ne peuvent pas générer une économie d’impôt supérieure à 1 759 € par part.
Après application du plafonnement, le montant de l’impôt payé au final par le couple sera de 10 573 - 1 759*2 = 7 055 €.
Bien que leur TMI standard soit de 11 %, si le couple augmente ses revenus, il sera imposé à plus de 11 % sur ces revenus additionnels à cause du mécanisme de plafonnement.
Pour un couple avec 2 enfants, le plafonnement du quotient familial commence à avoir des effets à partir de 70 000 € de revenus imposables.
Le taux marginal d’imposition ne permet pas de déterminer son imposition globale, il faut se reporter pour cela au taux d’imposition moyen.
La formule du taux d’imposition moyen est : Impôt total à payer / Revenu net.
Si vous avez un TMI de 41 %, cela ne veut pas dire que votre impôt sur le revenu à payer correspond à 41 % de vos revenus.
Votre taux moyen d’imposition est toujours inférieur à votre taux marginal d’imposition.
Mr et Mme Dumont sont salariés, mariés et n’ont pas d’enfant. Leurs fiches de paie respectives leur indiquent de déclarer un revenu de 70 000 €.
Après application de l’abattement pour frais professionnels de 10 %, leur revenu net imposable est de 63 000 €.
Après application du quotient familial (2 parts), ils reportent 31 500 € dans le barème pour calculer leur impôt sur le revenu :
Mr et Mme Dumont sont redevables de 2 736,42 € d’impôt sur le revenu par parts, soit 5 472,84 € au total.
Leur taux marginal d’imposition est donc de 30 % (puisque 31 500 est situé dans la tranche allant de 28 798 € à 82 341 €).
En revanche, leur taux d’imposition moyen est de 7,8 % (5 472,84 / 70 000).
Depuis l’introduction du prélèvement à la source, celui-ci est effectué au choix sur la base d’un taux standard ou d’un taux personnalisé.
Pour que le taux de prélèvement à la source corresponde à l’imposition finale, il faut que celui-ci se rapproche le plus du taux d’imposition moyen.
Définir son taux d’imposition marginal comme taux de prélèvement à la source aurait pour conséquence de prélever beaucoup plus d’impôts que nécessaires.
Le taux marginal d’imposition, comme le taux d’imposition moyen figurent depuis 2024 à titre indicatif sur l’avis d’imposition.
Changer de tranche signifie simplement que ses revenus ont suffisamment progressé pour être concernés par la tranche supérieure du barème.
Sauf en cas d’augmentation très significative et soudaine des revenus, le changement de tranche n'entraîne qu’une évolution légère du taux d’imposition moyen.
Passer de la tranche de 41 % à 30 % ne signifie pas que l’on va payer 11 % d’impôt sur le revenu en plus.
Ainsi, dans le cas d’un salarié divorcé sans enfant (1 part fiscale) :
En recevant une augmentation mensuelle de 200 €, le salarié est passé à la tranche supérieure d’impôt sur le revenu. Son TMI est passé de 11 % à 30 %.
Pour autant, son taux d’imposition moyen n’est passé que de 5,9 % à 7 %.
Le barème de l’impôt sur le revenu est publié avec de nouvelles valeurs chaque début d’année.
Le barème de l’impôt sur le revenu de l’année N s’applique toujours aux revenus de l’année N-1 (qui font l’objet d’un avis d’imposition en année N).
Les taux appliqués à chaque tranche évoluent relativement rarement : le taux de 11 % est en vigueur depuis 2020, celui de 30 % depuis 2013, celui de 41 % depuis 2006 et celui de 45 % a été introduit en 2013.
En revanche, la valeur de chaque tranche est mise à jour chaque année afin de correspondre à l’évolution des revenus moyens.
Ainsi entre 2023 et 2024, le seuil de chaque tranche a évolué de la manière suivante :
Même si vos revenus n’évoluent pas d’une année sur l’autre, il est possible que votre TMI baisse sur la même période puisque le barème aura évolué.
En raison de l’inflation chaque année, les seuils de chaque tranche sont toujours revus à la hausse et pas à la baisse.
Le TMI permet d’évaluer l’impact fiscal d’une augmentation de ses revenus : augmentation salariale, prime, heures supplémentaires, revenus issus d’investissement …
Maîtriser ce mécanisme permet également de calculer l’impact fiscal d’une évolution du foyer : mariage, divorce, arrivée d’un enfant.
Le TMI est une donnée indispensable pour calculer le rendement net de fiscalité d’un investissement.
Prenons un exemple : vous envisagez un investissement immobilier qui, une fois toutes les charges déduites, peut vous reverser des revenus locatifs de 9 600 € par an.
Par défaut, selon le régime des revenus fonciers, vous êtes alors redevable d’un prélèvement de 17,2 % au titre des prélèvements sociaux et de l’impôt sur le revenu à hauteur de votre TMI.
Si votre TMI est de 11 %, l’imposition globale sur votre investissement est de 28,2 %. Si votre TMI est de 41 %, alors votre imposition globale sera de 58,2 % !
Le TMI a un impact déterminant pour juger de la pertinence ou non du projet.
En fonction de votre TMI, vous pouvez subir une imposition particulièrement lourde sur certains produits. Mais le critère fiscal n’est pas le seul à considérer.
Mieux vaut un investissement qui vous rapporte +50 % imposé à 40 % qu’un investissement qui vous rapporte -10 % imposé à 5 %.
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Avec la réduction d’impôt et le crédit d’impôt, la déduction du revenu imposable est l’un des 3 mécanismes fiscaux majeurs pour réduire son imposition.
Le TMI est un élément essentiel du calcul qui permet de déterminer l’économie d’impôt finale entraînée par une réduction de son revenu imposable : versement sur un PER, passage aux frais réels …
Pour réduire son TMI, il n’y a que 2 types de stratégies possibles :
Un couple dont l’un des membres gagne significativement plus de revenus que l’autre paiera moins d’impôts une fois marié ou pacsé grâce à la déclaration de revenu en commun.
Cette stratégie ne fonctionne que pour les couples avec des revenus déséquilibrés.
Comme on l’a vu, avoir des enfants a aussi pour conséquence de payer moins d’impôts à revenus équivalents. Cependant, il faut évidemment prendre en compte les coûts liés à l’éducation de l’enfant, d’autant que le quotient familial est plafonné.
Comme l’impôt sur le revenu est progressif en France, réduire ses revenus peut permettre de sortir des tranches marginales d’imposition les plus imposées.
Par exemple, un salarié qui réalise de nombreuses heures supplémentaires pourrait, en travaillant moins, abaisser son revenu imposable de 85 000 à 82 000 € et faire ainsi passer son TMI de 41 % à 30 %.
Comme on l’a vu précédemment, cette opération n’a néanmoins qu’un faible impact sur le taux d’imposition moyen (dans cet exemple il passerait de 19,1 % à 18,8 %).
Il est possible de déduire de son revenu imposable les versements effectués sur un plan d’épargne retraite.
En 2024, les salariés ont la possibilité de réduire leur revenu imposable jusqu’à 35 194 € grâce au PER.
Une telle opération permet de se constituer un capital en vue de la retraite mais permet aussi mécaniquement de réduire son TMI en abaissant son revenu imposable.
Pour les revenus issus d’investissement (loyers issus de biens immobiliers, dividendes, plus-values …) il existe pratiquement toujours un régime fiscal alternatif au barème sur l’impôt sur le revenu.
Ce régime fiscal alternatif est souvent avantageux pour les contribuables avec un TMI élevé.
Un contrat d’assurance-vie permet après 8 ans de profiter d’un taux d’imposition fixe de 30 % sur les plus-values et d’abattement sur l’impôt sur le revenu à hauteur de 4 600 € par an. Et ce quel que soit son TMI.
Pour aller plus loin : Le guide complet de la fiscalité de l’assurance-vie
Le PEA est une autre enveloppe à la fiscalité favorable, mais elle est plus limitée que l’assurance-vie en termes de diversification.
Il existe en France de nombreuses niches fiscales qui permettent de bénéficier de réduction ou de crédit d’impôt. Utiliser ces dispositifs permet de réduire son impôt sur le revenu à payer malgré un revenu imposable élevé.
Par exemple :
Un investissement en loi Girardin permet de réaliser un investissement à fonds perdu en Outre-Mer qui débouche sur une réduction d’impôts d’environ 110 % du montant investi.
Le taux marginal d’imposition se détermine simplement une fois que l’on connaît son revenu fiscal de référence et le système du quotient familial en se référant au barème de l’impôt sur le revenu.
Connaître son taux marginal d’imposition permet de déterminer sa stratégie d’investissement et réaliser des calculs d’optimisations fiscales.
En revanche, il ne permet pas de mesurer l’imposition globale d’un contribuable, il faut utiliser pour cela le taux d’imposition moyen.
“ Pour optimiser le versement des intérêts, nous vous recommandons d’effectuer un versement sur votre LDDS le plus tard possible (le 13) car il ne produira des intérêts qu’à partir de la quinzaine suivante (le 16). Pour le retrait des fonds, veillez à le faire le plus tôt possible, pour la même raison. ”
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