Vous pouvez diversifier votre héritage selon votre appétence au risque. Voici 3 exemples de stratégie d’investissement :
- Scénario prudent : privilégiez les livrets bancaires ou le fonds euros d’assurance-vie. Ces supports offrent une totale sécurité pour votre épargne, mais un faible rendement.
- Scénario intermédiaire : vous pouvez accroître le couple rendement / risque de votre héritage en investissant dans des obligations (titres de dettes) ou des supports immobiliers comme les SCPI.
- Scénario agressif : les épargnants en quête du meilleur rendement peuvent se tourner vers des supports boursiers comme les ETF, ou le Private Equity (actions d’entreprises non cotées).
Il existe plusieurs enveloppes permettant de placer votre héritage, exemple :
- L'assurance-vie
- Le Plan Épargne Retraite (PER)
- Le Plan Épargne en Actions (PEA)
Comment choisir votre stratégie d’investissement pour un héritage ?
La stratégie d’investissement dépend de 2 principaux facteurs : votre appétence au risque et votre horizon d'investissement.
Si vous ne souhaitez pas prendre de risque, et que votre échéance de placement est courte, vous devriez privilégier des placements sécurisés comme les livrets bancaires, ou le fonds euros d’assurance-vie.
A contrario, les héritiers à la recherche de rendements importants, et qui disposent d’un horizon de placement assez long, peuvent se tourner vers des placements financiers plus volatils comme l’immobilier ou la Bourse par exemple.
Rappel de la pyramide du patrimoine
L’organisation de votre patrimoine fonctionne comme une pyramide. Les différentes classes d’actifs doivent être structurées de manière hiérarchique :
Une base sécurisée : cela inclut des liquidités et des placements sécurisés pour pouvoir faire face aux dépenses imprévues (livrets bancaires, etc.). On parle d’épargne de précaution.
Un étage intermédiaire : cela inclut des placements avec un couple rendement / risque modéré comme les obligations ou l’immobilier.
Des étages supérieurs plus risqués : ils comprennent des investissements délivrant un couple rendement / risque élevé comme la Bourse, et éventuellement le Private Equity.
Placer son héritage : le scénario prudent
Les supports sans risque protègent votre capital des fluctuations des marchés, mais en contrepartie, ils délivrent un rendement assez faible.
Cette stratégie est adaptée aux héritiers qui veulent conserver leur épargne sur une courte période ou qui ne veulent prendre aucun risque.
Nous allons vous présenter 3 principaux placements sécurisés, les livrets réglementés, les livrets bancaires et le fonds euros d’assurance-vie.
Les livrets réglementés
Les livrets bancaires réglementés, comme le Livret A, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), le Plan Épargne Logement (PEL) ou le Livret d’Épargne Populaire (LEP) sont les options les plus courantes pour les placements sans risque.
Les caractéristiques de ces placements sont encadrées par l’État. Ces produits ont donc le même taux d’intérêt ou le même plafond dans toutes les banques.
Les avantages des livrets bancaires réglementés
Une fiscalité avantageuse : les livrets réglementés bénéficient d’une fiscalité réduite. Ils délivrent ainsi des performances nettes d’impôts parmi les plus intéressantes des placements sans risques.
Disponibilité immédiate des fonds : l’épargne placée sur les livrets est disponible à tout moment. Il n’y a aucun préavis, ni aucune pénalité de sortie. Ces placements sont très souples d’utilisation, ce qui est idéal pour faire face à une dépense imprévue.
Les inconvénients des livrets bancaires réglementés
Des versements plafonnés : chaque livret est soumis à un plafond de versement (22 950 euros pour le Livret A et 12 000 euros pour le LDDS).
Si vous percevez un héritage important, vous ne pourrez donc pas uniquement placer sur des livrets réglementés, vous devrez panacher avec d’autres mécanismes d’épargne.
Deux guides pour vous :
- Plafond Livret A atteint : que faire et où placer son argent quand il est plein ?
- Plafond LDDS atteint : que faire une fois son livret plein ?
Les livrets bancaires non réglementés
Les livrets bancaires non réglementés, aussi appelés comptes sur livret ou comptes à terme, offrent plus de flexibilité en termes de plafond d’épargne.
Chaque banque propose des livrets avec leurs propres caractéristiques différentes. Il est donc important de bien comparer les offres afin de choisir le meilleur placement.
Vous trouverez aussi des placements appelés “Comptes à Terme”. Ces placements disposent de caractéristiques définies à l’avance (durée de vie, rendement, pénalité en cas de sortie anticipée, etc.).
En souscrivant à un CAT, vous savez combien vous rapportera votre placement pendant toute sa durée de vie. C’est une manière de figer son rendement dans le temps.
En contrepartie, leur utilisation peut être moins souple qu’avec les autres livrets bancaires.
Les avantages des livrets bancaires non réglementés
Aucun plafond de versement : contrairement aux livrets réglementés, ces placements n’imposent généralement pas de limite sur le montant d'épargne.
Souplesse d’utilisation : selon les contrats, les fonds peuvent rester disponibles à tout moment comme avec les livrets réglementés.
Des taux d’intérêt pouvant être attrayants : les banques utilisent les livrets comme des produits d’appel. Elles peuvent donc proposer des rémunérations boostées afin d’attirer les clients.
Les inconvénients des livrets bancaires non réglementés
Des rendements imposables : les intérêts produits par ce type de placement sont soumis à imposition. Généralement, le rendement net est inférieur à celui des livrets réglementés.
Des contraintes de déblocage : certains contrats imposent des délais avant de pouvoir récupérer les fonds, d’autres minorent le rendement servi en cas de sortie avant l’échéance prévue dans le contrat.
Les fonds euros d’assurance-vie
Le fonds euros des contrats d’assurance-vie est une autre solution pour placer de grandes sommes d’argent. Ce placement est proposé par les banques et les assurances.
Le fonds euros est le compartiment sécurisé de l’enveloppe d’assurance-vie. L’autre compartiment s’appelle les Unités de Compte, mais il n’offre pas de protection du capital.
Les avantages du fonds euros
Des rendements potentiellement intéressants : les meilleurs fonds euros peuvent délivrer des rendements nets supérieurs à ceux des livrets d’épargne, tout en préservant le capital des épargnants.
Aucun plafond de versement : les fonds euros permettent de placer des héritages conséquents sur un seul placement.
Une enveloppe multi-supports : les assurances-vie sont dans la majorité des cas des enveloppes permettant de disposer d’un fonds sécurisé (le fonds euros), et de supports plus dynamiques (les Unités de Compte). Cela vous permet de satisfaire tous vos besoins d’épargne avec un seul contrat.
Des avantages fiscaux sur la succession : les assurances-vie offrent un avantage fiscal conséquent en matière de succession. Les versements effectués avant l’âge de 70 ans permettent aux personnes désignées dans la clause du contrat de bénéficier d’un abattement de 152 500 euros sur les frais de succession.
Les inconvénients du fonds euros
Des délais de retrait parfois longs : la gestion des fonds euros peut être moins flexible que les livrets bancaires.
En effet, certains assureurs imposent des délais de plusieurs jours à plusieurs semaines avant de restituer les fonds au souscripteur.
Un rendement non connu à l’avance : le taux d’intérêt du fonds euros n’est généralement connu qu’à posteriori, une fois l’année civile écoulée.
Il n’est donc pas toujours possible de connaître à l’avance la rémunération proposée par l’assureur. C’est donc un inconvénient pour comparer les placements entre eux.
Des frais parfois élevés : le rendement du fonds euros est généralement exprimé brut.
En plus de la fiscalité du contrat, il faut aussi déduire les frais facturés par l’assureur (frais d’entrée, frais de gestion, etc.). Il est donc important de considérer tous ces frais avant de souscrire à un contrat.
Lire aussi : Combien rapportent 50 000 euros placés ?
Investir son héritage : les actifs à risque intermédiaire
Si vous disposez d’une échéance de temps intermédiaire (3 à 5 ans) et que vous acceptez une certaine volatilité dans vos placements, il existe des supports offrant un meilleur couple rendement / risque que les livrets.
Toutefois, ces actifs n’offrent pas de garantie en capital. Selon le niveau de risque que vous êtes prêts à prendre, vous pourrez intégrer une part plus ou moins grande de ces supports sans garantie de capital.
Les obligations
Les obligations sont des titres de dette cotés en Bourse. Ces prêts sont émis par des entreprises ou des États afin d’obtenir des financements. En échange, ils versent des intérêts (aussi appelés coupons) aux prêteurs.
Pour investir en obligation, le plus simple est d’investir en fonds obligataires. Il s’agit de fonds d’investissement regroupant un grand nombre de titres de dette dans un seul produit.
Le rendement des obligations varie selon la qualité des emprunteurs. Plus ces derniers sont bien notés et présentent peu de risque de défaut, plus les rendements seront faibles. On parlera alors d’obligations “Investment Grade”.
À contrario, on parlera d’obligations “High Yield” (haut rendement) pour les États ou les entreprises présentant un risque de défaillance plus important. Naturellement, ces obligations offriront un rendement supérieur afin de compenser le risque accru.
Les avantages des fonds obligataires
Rémunération stable : le rendement offert par chaque obligation est connu à l’avance. Ainsi, vous pouvez choisir le type de fonds obligataires dans lesquels vous voulez investir selon la rémunération qu’ils offrent.
Décorrélation des marchés actions : les obligations étant des titres de dettes, elles sont moins volatiles que les actions en Bourse.
Elles offrent ainsi une certaine stabilité aux investisseurs grâce aux coupons périodiques qu’elles versent aux emprunteurs.
Diversification des risques : avec un fonds obligataire, vous pouvez investir dans un grand nombre d’obligations avec un seul produit. Vous diversifiez ainsi votre risque entre plusieurs émetteurs d’obligations.
Les inconvénients des fonds obligataires
Un risque de perte en capital : les obligations présentent un risque de perte en capital si l’émetteur cesse de rembourser. Ce risque est accru pour les États ou les entreprises les moins bien notées (High Yield).
Toutefois, ce risque peut être maîtrisé grâce à la diversification offerte par les fonds obligataires.
Sensibilité aux taux d'intérêt : les fonds obligataires sont cotés en Bourse afin de pouvoir être achetés et revendus à tout moment. Ils sont sensibles aux variations de taux d’intérêt. Ainsi, la valeur des obligations peut diminuer si les taux d'intérêt augmentent.
Lire aussi : Comment investir 100 000 euros ? Quels placements choisir ? Combien cela rapporte par mois ?
L’investissement immobilier
L’investissement immobilier est une composante essentielle de toute stratégie patrimoniale équilibrée. Il apporte une certaine stabilité, car il est décorrélé des marchés financiers.
De plus, l’immobilier permet de générer des revenus complémentaires.
Toutefois, l’immobilier doit s’inscrire dans une stratégie de long terme afin de rentabiliser les frais associés.
Nous allons explorer les 2 approches de l’investissement immobilier. L'immobilier locatif, qui est une stratégie de gestion active, et les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) qui permettent d’investir en immobilier de manière passive.
L'investissement en immobilier locatif
L’immobilier locatif consiste à acquérir un bien immobilier dans le but de le louer. Cette approche locative permet généralement d’obtenir un financement bancaire pour investir.
Les avantages de l'investissement en immobilier locatif
Investir à crédit : l’investissement locatif permet généralement d’obtenir un financement bancaire afin de financer l’acquisition du bien, c’est ce qu’on appelle l’effet de levier. Le crédit se remboursera alors grâce aux loyers perçus. Ainsi, vous maximisez le rendement de votre investissement grâce à un apport initial relativement faible.
Vous pouvez utiliser l’argent d’un héritage reçu comme apport personnel afin d’obtenir un prêt. Les banques exigent habituellement un apport d’environ 20%.
Une potentielle plus-value : selon la zone et le type de bien dans lequel vous avez investi, vous pourriez réaliser une plus-value potentielle lors de la revente.
De possibles avantages fiscaux : plusieurs dispositifs fiscaux, comme la loi Pinel, ou la Location Meublée non Professionnelle permettent de réduire son impôt sur le revenu tout en investissant dans l'immobilier.
Les inconvénients de l'investissement en immobilier locatif
La gestion locative : la gestion d’un bien locatif peut être chronophage et complexe. Vous devez tenir compte de ces contraintes avant d’investir (travaux, recherche de locataires, entretien du bien, etc.).
La gestion locative peut s’apparenter à une véritable activité secondaire.
Le risque de vacance locative ou d’impayé est un risque financier à prendre en compte. Il peut réduire significativement le rendement de votre investissement.
Une dépendance au marché local : l’investissement locatif ne permet pas de diversifier vos investissements sur un grand nombre de biens. Vous êtes dépendant des fluctuations du marché local dans lequel vous avez investi, ce qui peut se traduire par une moins-value de votre bien.
Un manque de liquidité : l’investissement locatif nécessite généralement un horizon de placement de long terme notamment afin de rentabiliser les frais de notaire. De plus, la revente d’un bien immobilier peut prendre du temps selon le contexte du marché.
Lire aussi : Combien rapportent 500 000 euros placés ? Que faire avec ?
L'investissement en Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI)
Les SCPI sont des structures d’investissement collectives qui permettent d’investir dans un large portefeuille immobilier.
Vous devenez ainsi actionnaire d’une société foncière qui se chargera intégralement de la gestion des biens. En contrepartie, vous percevez une partie des loyers encaissés par la SCPI.
Les avantages des SCPI
Une grande diversification : les SCPI permettent d’accéder à un portefeuille diversifié de biens immobiliers (bureaux, immobilier d’entreprise, résidentiel) répartis sur plusieurs zones géographiques.
Cela permet de réduire le risque d’impayé d’un locataire, ou de baisse de prix du marché local.
De plus, il est possible d’acquérir différents types de SCPI pour accroître votre diversification. Les meilleures SCPI sont généralement accessibles à partir de quelques milliers d’euros.
Une gestion totalement passive : la gestion des biens est entièrement déléguée à l’équipe de la SCPI. L’investisseur n’a ainsi aucune contrainte de gestion locative.
Lire aussi : Comparatif : SCPI en direct ou via Assurance-vie (comment choisir)
Les inconvénients des SCPI
Un effet de levier limité : il est beaucoup plus difficile d’investir à crédit dans des SCPI que via de l’immobilier locatif. Vous devrez généralement financer 100% de l’investissement.
Des frais à ne pas négliger : les SCPI appliquent différents types de frais (souscription, gestion annuelle, sortie, etc.).
Toutes ces couches de frais peuvent affecter la rentabilité nette de l’investissement. Il est généralement recommandé de conserver ses SCPI plusieurs années afin de rentabiliser ces frais.
Liquidité : Les parts de SCPI sont moins liquides que les actions ou les obligations. La revente des parts peut prendre du temps et dépendra du marché secondaire.
Investir son héritage : le scénario agressif
Si votre situation financière le permet, vous pouvez prendre des risques plus élevés en vous tournant vers des actifs plus risqués. Vous obtiendrez ainsi un rendement potentiel plus important.
Ce type de stratégie peut convenir aux personnes disposant déjà d’une épargne de court terme suffisante.
Nous allons vous présenter 2 classes d'actifs plus risquées :
- La Bourse : avec les fonds passifs ETF
- Le Private Equity : l’investissement dans des entreprises non cotées
L’investissement en Bourse
L’investissement sur les marchés financiers implique l'achat d’actions de sociétés cotées.
Pour cette stratégie en Bourse, nous recommandons d’investir via des Exchange Traded Funds (ETF).
Ces fonds d’investissement regroupent des paniers d’actions, ainsi avec un seul produit, vous pouvez investir dans plusieurs dizaines, voire centaines d’entreprises.
Ces ETF répliquent des indices boursiers comme le CAC 40 français ou le plus global MSCI World. Ce dernier réplique la performance boursière de près de 1 500 entreprises à travers 23 pays.
Les avantages de l’investissement en Bourse (avec les ETF)
Des performances importantes : la Bourse offre un rendement bien supérieur aux autres actifs évoqués précédemment. Le MSCI World a, par exemple, produit un rendement annuel de près de 10% sur les dernières années.
De plus, les fonds passifs comme les ETF surperforment généralement les fonds gérés activement par des professionnels (voir étude SPIVA).
Une large diversification : les ETF permettent une très grande diversification des investissements avec un seul produit. En investissant en ETF, vous ne concentrez pas votre héritage sur quelques actions. Vous limitez ainsi le risque de prendre une mauvaise décision d’investissement.
Des frais de gestion réduits : les ETF sont des fonds passifs qui répliquent simplement la performance d’un indice boursier. Comme tout est quasiment automatisé, les frais de gestion sont réduits comparativement à ceux pratiqués par les fonds gérés activement.
Une gestion simplifiée : investir en fonds d’investissement ne nécessite pas une analyse approfondie de chaque entreprise, ni un suivi quotidien des marchés financiers. Ainsi, vous gagnez du temps pour paramétrer votre portefeuille.
De plus, l’investissement en Bourse offre une grande liquidité, vous pouvez acheter et revendre vos participations (action ou ETF) à tout moment.
Les inconvénients de l’investissement en Bourse
La volatilité des marchés financiers : l’investissement en Bourse est volatil. Même en diversifiant votre portefeuille avec plusieurs participations, vous restez exposé aux aléas des marchés boursiers.
Si vous revendez en période de baisse des marchés, vous pouvez donc réaliser une perte en capital.
Lire aussi : Combien rapportent 1 million d'euros placés ? Que faire avec ?
L’investissement en Capital Investissement (Private Equity)
Le Private Equity consiste à investir dans des entreprises non cotées en Bourse.
Ce type d’investissement présente des perspectives de rendement importantes. Mais elles s’accompagnent généralement d’un risque accru de perte en capital.
Le Private Equity est donc plutôt réservé aux investisseurs avertis, ou à ceux qui acceptent de prendre plus de risques sur une fraction de leur patrimoine.
Pour gagner du temps dans la sélection des cibles dans lesquelles investir, il est recommandé d’investir via des fonds de Private Equity comme les FCPR ou les FCPI.
Les avantages des fonds de Private Equity
Un potentiel de rendement élevé : les entreprises non cotées (des startups ou des PME la plupart du temps) offrent des opportunités de croissance significatives. Les meilleurs fonds de Private Equity peuvent délivrer des rendements annuels proches de 20%.
Une diversification importante : les fonds de Private Equity permettent d’investir dans plusieurs entreprises avec un seul produit. Vous bénéficiez ainsi d’une diversification de votre risque, ce qui vous protège en partie contre le risque de faillite d’une entreprise.
Un soutien à l’économie réelle : l’investissement en non coté vous permet de soutenir directement le développement d’entreprises. En effet, votre investissement est directement injecté dans les caisses de l'entreprise afin de financer son développement (lorsqu’il s’agit du marché primaire).
Des avantages fiscaux : l'État souhaite encourager l’investissement dans les petites entreprises. Pour cela, de nombreux mécanismes de défiscalisation ont été mis en place. Ils permettent de compenser (en partie) le risque de perte en capital.
Notre guide pour vous : La fiscalité du Private Equity
Les inconvénients du Private Equity
Un manque de liquidité : les fonds investis en Capital-Risque sont pour la plupart bloqués pendant plusieurs années. Les investisseurs ne peuvent pas revendre aussi facilement leurs participations comme avec la Bourse.
L’assurance-vie permet de contourner ce problème, puisqu’elle autorise les arbitrages de supports à tout moment (Private Equity ou autre).
Un risque de perte en capital assez élevé : le taux d’échec des entreprises non cotées est plus important que chez les grands groupes cotés en Bourse.
Des tickets d’entrée parfois importants : le montant minimum de souscription des fonds de Private Equity peut être conséquent. Cela peut être un frein, notamment pour accéder aux meilleurs fonds de capital développement.
Des frais de gestion élevés : la gestion d’un fonds de Private Equity est lourde, les sociétés de gestion doivent suivre de près leurs participations. Les frais facturés par ces fonds peuvent s’avérer importants, ce qui vient en déduction de la performance du fonds.
Le rendement net de frais peut être dégradé à cause de ces derniers.
Quelles enveloppes utiliser pour investir son héritage ?
Lorsqu'on reçoit un héritage, en plus de choisir avec soin les actifs dans lesquels on investit, il est crucial de choisir les bonnes enveloppes d’investissements.
C’est l’enveloppe d’investissement qui déterminera les typologies de supports sur lesquels vous allez investir, ainsi que la fiscalité de vos gains.
Nous allons vous présenter 3 enveloppes fiscales pour réinvestir un héritage :
Chacune de ces enveloppes ne déclenche de fiscalité qu’en cas de retrait des gains. Vous pouvez ainsi laisser vos intérêts capitaliser sans passer par la case impôts.
Chacune de ces enveloppes présente des avantages spécifiques qu’il convient de bien comprendre pour faire le meilleur choix.
Le choix entre l’assurance-vie, le PER et le PEA dépend de plusieurs critères :
- L’assurance-vie est idéale pour une gestion souple et une transmission à fiscalité réduite
- Le PER permet d’épargner pour la retraite tout en réduisant son imposition sur le revenu
- Le PEA offre une grande liberté d’investissement sur le marché actions en Europe. Il offre également une fiscalité très avantageuse sur les gains.
Pour aller plus loin :
→ PER ou Assurance-vie, lequel choisir ?
→ PER ou PEA : Comment choisir ?
Pourquoi choisir l’assurance-vie pour investir son héritage ?
L’assurance-vie est une solution extrêmement flexible, car vous pouvez verser et retirer des fonds sur votre contrat quand vous le souhaitez. Toutefois, les délais de retrait peuvent varier d’un assureur à l’autre.
L’assurance-vie permet aussi d'investir dans une grande variété de supports :
- Fonds euros sécurisé
- Obligations
- Immobilier SCPI
- Bourse (ETF ou OPCVM)
- Private Equity
La fiscalité de l’assurance-vie est également très avantageuse, notamment après 8 ans de détention.
Elle offre un abattement annuel d’impôt sur les plus-values de 4 600 euros (le double pour un couple).
L’assurance-vie offre aussi une fiscalité très avantageuse en cas de transmission.
Au décès du souscripteur, les capitaux versés aux bénéficiaires peuvent être exonérés de droits de succession dans la limite de 152 500 euros par bénéficiaire.
Cela facilite grandement la transmission du patrimoine aux héritiers.
Pourquoi choisir le Plan Épargne Retraite (PER) pour investir son héritage ?
Le PER est un produit d'épargne à long terme destiné à la préparation de la retraite.
Pour inciter les français à davantage épargner pour leur retraite, l’État a mis en place un avantage fiscal spécifique pour le Plan d’Épargne Retraite.
En effet, les sommes versées sur un PER sont déductibles du revenu imposable. Ainsi, l’effort d’épargne est décuplé grâce à cette défiscalisation des versements.
En contrepartie de cet avantage fiscal, les sommes investies sont bloquées jusqu’à la retraite, sauf cas de déblocage anticipé (achat de la résidence principale, décès du conjoint, surendettement, etc.).
Le PER dispose du même mode de fonctionnement que l’assurance-vie, à savoir un fonds euros et des unités de compte. Il permet donc d'investir dans une grande variété de supports :
- Fonds euros sécurisé
- Obligations
- Immobilier SCPI
- Bourse (ETF ou OPCVM)
- Private Equity
Lire aussi : Quelle fiscalité pour le PER (plan épargne retraite) ?
Pourquoi choisir le Plan Épargne en Actions (PEA) pour investir son héritage ?
Le PEA permet d'investir dans les actions d'entreprises et les fonds européens. Il permet également d’investir dans certains fonds internationaux.
Vous disposez ainsi d’une grande liberté de choix dans les supports actions, puisqu’à la différence de l’assurance-vie ou du PER, vous n’êtes pas restreint par le catalogue de supports proposé par votre banque.
Le PEA dispose de la meilleure fiscalité sur les plus-values. Après le 5ème anniversaire du contrat, les gains retirés du PEA sont totalement exonérés d’impôt sur le revenu. Seuls les prélèvements sociaux restent dus.
À noter que tout retrait avant 5 ans entraîne la clôture du PEA et la perte des avantages fiscaux.
En revanche, le plafond de versements est de 150 000 euros pour un PEA.
Comment anticiper la réception d’un héritage ?
Anticiper la réception d'un héritage est une étape cruciale pour maximiser les avantages financiers en réduisant la fiscalité.
Une planification proactive permet aussi d'éviter les surprises désagréables.
Pourquoi refuser un héritage ?
Tout d’abord, sachez que vous pouvez refuser un héritage si les frais sont trop importants par rapport au capital reçu.
En effet, certains héritages peuvent être grevés de dettes qui réduisent considérablement leur valeur nette, voire même la rendent négative.
Faire des dons de son vivant pour réduire les frais de succession
Anticiper un héritage passe aussi par l’optimisation des donations de son vivant.
Il existe 2 types de dons qui permettent de bénéficier d'exonérations fiscales significatives :
- Les dons en argent : chaque parent peut donner jusqu’à 31 865 euros tous les 15 ans à chaque enfant sans payer d’impôts.
- Les dons de toute nature : chaque parent peut également donner jusqu’à 100 000 euros tous les 15 ans à chaque enfant sans payer d’impôts. Les grands-parents peuvent, eux aussi, donner dans les mêmes conditions jusqu’à 31 865 euros à chaque petit-enfant.
Si aucun don n’a été effectué dans les 15 ans précédant le décès du parent, vous bénéficiez d’un abattement personnel de 100 000 euros avant de payer des droits de succession.
L’assurance-vie pour réduire les droits de succession
L’assurance-vie est un outil puissant pour anticiper la réception d’un héritage. En effet, les sommes versées avant les 70 ans du souscripteur bénéficient d’un abattement de droits de succession.
Chaque personne désignée dans la clause du contrat profite d’un abattement de 152 500 euros sur les droits de succession.
Conclusion
La manière dont vous allez investir votre héritage dépend du niveau de risque que vous souhaitez prendre.
Si vous souhaitez conserver votre capital en toute sécurité, vous devez vous tourner vers des actifs comme les livrets ou le fonds euros d’assurance-vie.
En revanche, si vous recherchez un meilleur rendement et que vous acceptez de prendre plus de risques vous pouvez vous tourner vers les obligations ou l’immobilier.
Pour les investisseurs recherchant le maximum de rendement potentiel, il est envisageable de se tourner vers la Bourse, notamment avec les ETF.
Le Private Equity présente quant à lui un rendement potentiel encore plus important, mais le risque de perte est capital est corrélé à ce dernier.
Une fois que vous avez choisi votre panier d’actifs idéal, vous devez trouver la meilleure enveloppe qui correspond à vos besoins.
L’assurance-vie est une enveloppe polyvalente qui permet de bénéficier d’une fiscalité intéressante sur les retraits, ainsi qu’en cas de transmission.
Le PER est un choix pertinent pour ceux qui veulent investir tout en défiscalisant leurs versements.
Enfin, le PEA offre la meilleure fiscalité sur les gains réalisés sur les marchés financiers.
Pour maximiser les avantages offerts par chaque solution d’investissement, il est possible de panacher plusieurs types d’actifs et plusieurs enveloppes.
Par exemple, vous pourriez allouer une partie de votre capital à une assurance-vie pour profiter de sa flexibilité des retraits.
Vous pourriez également investir dans un PER pour préparer votre retraite, et placer une partie de votre épargne dans un PEA pour choisir précisément les actions dans lesquelles vous souhaitez investir.