Pour la deuxième année consécutive, Ramify, la banque privée en ligne a commandé à OpinionWay une étude sur "Les épargnants et le Private Equity". Les résultats confirment la tendance déjà observée l’année dernière sur la démocratisation du capital investissement.
Contexte de l'étude
Convaincue de l’intérêt du capital investissement pour les particuliers, la plateforme de gestion de patrimoine Ramify propose l’une des gammes les plus larges du marché, avec une cinquantaine de fonds sélectionnés auprès des meilleurs gérants. En publiant ce Baromètre, elle souhaite encourager ce développement et toucher encore plus de particuliers.
Alors que la démocratisation est toujours au cœur des débats auprès des acteurs du Private Equity, comment ont évolué les attentes et les besoins des particuliers en termes d’investissement ? À la demande de Ramify, OpinionWay a interrogé pour la deuxième année consécutive 500 épargnants dotés d’un patrimoine financier de 30 000 € et plus.
1. Les épargnants français en quête d’indépendance, de sécurité et de diversification
Préférence pour la sécurité et les investissements responsables
Face à un climat économique ayant fortement impacté le quotidien des Français, la recherche de rendement pour les produits financiers n’est plus nécessairement un critère central pour les épargnants. Au contraire, ils préfèrent des produits financiers avec un plus faible niveau de risque, acceptant un rendement plus faible (75%).
Signe d’un bouleversement des pratiques financières, un épargnant interrogé sur deux se dit intéressé par des investissements verts ou socialement responsables, même s’ils sont moins rémunérateurs (50%).
Différences démographiques dans les préférences d'investissement
- Les femmes sont davantage attirées par la sécurité que par le rendement (83%, contre 68% des hommes).
- Les investissements verts ou socialement responsables sont davantage prisés par les jeunes épargnants (73% des moins de 35 ans et 62% des 35-49 ans, contre 38% des 50 ans et plus).
Autres critères de choix pour les épargnants
Outre le rendement et le placement en tant que tel, la stratégie des épargnants intègre également d’autres critères.
Premièrement, les produits financiers présentant des avantages fiscaux sont recherchés par les trois quarts des personnes interrogées (77%).
Ensuite, la quête d’une diversification de leur épargne est également un objectif assumé et en croissance (65%, +5 points par rapport à 2023). En ce sens, la diversification se traduit également par un désir d’investir dans l’économie réelle (66%).
Influence des revenus sur les choix d'investissement
- Les épargnants dont le revenu mensuel du foyer est de 3 500 euros mensuels ou plus cherchent des investissements présentant des avantages fiscaux (84%, contre 63% de ceux dont le revenu est inférieur à 2 000 euros par mois).
- Le souhait d’investir dans l’économie réelle est davantage marqué chez les épargnants âgés de moins de 35 ans (84%, contre 56% des 65 ans et plus).
Gestion en ligne et indépendance
Enfin, pour gérer leurs placements, les Français détenant au moins 30 000 euros d’épargne sont en quête d’indépendance, sous réserve de disposer d’une assistance en cas de besoin (88%, dont 37% tout à fait d’accord). La gestion en ligne présente ainsi de nombreux avantages à leurs yeux (72%).
- Les épargnants les plus jeunes, âgés de moins de 35 ans, sont davantage ouverts à une gestion en ligne de leurs produits financiers (79%, contre 67% de ceux âgés de 65 ans ou plus).
2. Découverte de nouveaux supports d’investissement en période d’instabilité économique
Connaissance accrue des investissements alternatifs
Cet intérêt grandissant pour la diversification des investissements se traduit concrètement.
Par rapport à 2023, les épargnants sont plus nombreux à connaître certains supports d’investissement alternatifs.
En l’occurrence, la connaissance des cryptomonnaies progresse : 83% déclarent connaître ce support (+5 points), tout comme celle des ETF (40%, +3 points). Quant à la pierre-papier, sa notoriété reste stable (70%).
Ajoutons que les produits structurés et la dette privée, nouvellement testés, sont bien connus des épargnants (respectivement 45% et 36%).
Notoriété des supports auprès des jeunes
- La notoriété des supports d’investissement progresse notamment auprès des jeunes : 93% des épargnants de moins de 35 ans connaissent les cryptomonnaies (contre 77% en 2023) et 74% les SCPI (58% en 2023).
Perception du capital investissement
Si la notoriété du capital investissement s’effrite légèrement (52%, -3 points), dans le même temps les épargnants déclarant bien connaître ce support sont plus nombreux (30%, +3 points).
Cette dynamique favorable pour le recours au private equity pourrait encore se poursuivre : 45% des épargnants déclarent qu’ils pourraient souscrire à de tels produits dans les mois à venir (+2 points). Cette proportion atteint les 74% auprès des épargnants déclarant bien connaître ce produit financier (+6 points).
Préférences des jeunes épargnants
- La notoriété des produits de capital investissement progresse également auprès des jeunes épargnants (73%, +3 points), et ces derniers sont les plus à même de pouvoir souscrire à ces produits (65% des moins de 35 ans).
- Les épargnants issus des catégories populaires sont nettement plus nombreux qu’en 2023 à se déclarer prêts à investir dans ces produits financiers (61%, +16 points).
Avantages perçus du capital investissement
Cet intérêt s’explique en partie par la bonne image dont le produit bénéficie : l’investissement dans l’économie réelle est le premier avantage du placement (41%), devant son caractère concret (30%, +2 points).
Ce support d’investissement présente également un intérêt afin de diversifier l’épargne (24%) et assure un bon niveau de rendement (18%) pour un risque maîtrisé (18%).
- Le fait d’investir dans l’économie réelle est davantage reconnu par les épargnants de moins de 35 ans cette année (31%, +7 points), ainsi que par les plus âgés (51% des 65 ans et plus, +7 points).
3. Les freins au développement du capital investissement
Obstacles principaux
Malgré un intérêt certain envers le capital investissement, les épargnants restent frileux à l’égard de certaines de ses caractéristiques.
Le premier frein souligné est le niveau d’expertise nécessaire afin de se l’approprier, évoqué par plus de huit épargnants sur dix (83%, +3 points).
Le manque de recul (76%) et l’illiquidité du placement (68%) complètent le podium des freins, pour sept répondants sur dix.
Attachement aux produits classiques et limites des enveloppes fiscales
Parmi les limites soulignées par les épargnants revient également le type de support.
D’une part, les personnes interrogées sont attachées aux produits classiques (68%). D’autre part, ils regrettent la place limitée accordée aux produits de private equity au sein de leurs enveloppes fiscales (64%).
Enfin, face à la nouveauté du placement, les épargnants évoquent un ticket d’entrée trop élevé (63%).
Par ailleurs, si la diversification des produits financiers est un objectif pour les épargnants, 45% d’entre eux ne souhaitent pas diluer leur épargne (+4 points).
Perspectives des jeunes épargnants
- Pour les épargnants les plus jeunes, les principaux freins touchent à l’illiquidité du placement (80%) et le niveau trop élevé du ticket d’entrée (78%). Le niveau d’expertise requis (73%) et le manque de recul (60%) sont moins importants à leurs yeux.
- Les épargnants issus des catégories populaires regrettent également un ticket d’entrée trop élevé (78%, +3 points).
- Du côté des connaisseurs des produits de capital investissement, c’est l’offre trop limitée de produits au sein des enveloppes qui est regrettée (72%), tout comme le niveau d’expertise requis (82%).
Conclusion
En conclusion, cette nouvelle vague du baromètre révèle plusieurs grands enseignements :
- En quête d’indépendance et de diversification, les épargnants français détenant au moins 30 000 euros d’épargne sont en recherche constante de nouveaux produits financiers leur permettant de gérer leur enveloppe.
- La notoriété du capital investissement se consolide, ces produits bénéficiant de nombreux points d’intérêt que les épargnants recherchent : avantages fiscaux, risque et rendement maîtrisé… ainsi, près de la moitié des épargnants pourrait franchir le cap et se lancer dans le monde du private equity.
- En dépit de cet intérêt, certains freins restent présents aux yeux des épargnants : les principaux ont trait au ticket d’entrée, jugé trop élevé, et la perception d’un niveau d’expertise important requis pour s’ouvrir les portes de ce marché.
Méthodologie
L’étude « Les épargnants et le private equity » a été réalisée auprès d’un échantillon de 500 personnes, représentatif de la population des Français détenteurs d’un patrimoine financier de 30 000 € ou plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle et de niveau d’épargne.
Les interviews ont été réalisées du 16 au 22 mai 2024 par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview).