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PEA ou Assurance vie : Que choisir en 2024 ?
Savoir quoi choisir entre Plan d'Épargne en Actions (PEA) ou Assurance vie dépend de plusieurs facteurs spécifiques à vos objectifs financiers et fiscaux. Voici un aperçu des arguments clés qui peuvent influencer votre choix :
Optez pour le PEA si :
- Vous souhaitez investir principalement en actions européennes, ETF et bénéficier d'avantages fiscaux après cinq ans.
- Vous avez une Tranche Marginale d’Imposition (TMI) élevée et cherchez à optimiser fiscalement vos investissements sur le long terme.
- Vous recherchez un produit avec des frais de gestion faibles.
Préférez l’Assurance vie si :
- Vous avez besoin de flexibilité pour financer des projets à moyen terme ou anticipez des dépenses importantes.
- Vous désirez diversifier vos investissements avec une large gamme d'actifs, y compris des fonds euros sécurisés.
Vous cherchez à optimiser la transmission de votre patrimoine en profitant des avantages fiscaux spécifiques à cette enveloppe.
Tableau comparatif pour choisir entre PEA ou Assurance vie en 2024
Les points communs entre PEA et Assurance vie
Le PEA et l’Assurance-vie sont deux produits d'épargne français qui permettent notamment d’investir en Bourse (ETF et entreprises européennes).
Ces deux enveloppes présentent également des similitudes en termes d’avantages fiscaux et de souplesse.
PEA ou Assurance vie pour une meilleure fiscalité ?
- Les 2 enveloppes présentent des avantages fiscaux respectifs si on attend entre 5 ans (PEA) et 8 ans (assurance-vie).
- Il est possible de retirer votre argent à tout moment (mais ce n'est pas recommandé avant 5 ans pour le PEA car cela entraîne la clôture du PEA).
- La fiscalité s'applique sur les gains au moment des retraits.
Liquidité et souplesse
Les deux produits offrent une certaine liquidité. Les fonds restent accessibles en cas de besoin, mais une fiscalité moins avantageuse peut s'appliquer en cas de retrait anticipé.
La flexibilité dans la gestion des fonds est un autre point commun pour permettre des ajustements en fonction de l’évolution des marchés financiers et des objectifs personnels de l’investisseur.
Différences entre PEA et Assurance vie
Fiscalité PEA ou Assurance vie :
Exonérations fiscales :
Les gains réalisés sur PEA sont exonérés d'impôt sur le revenu après cinq ans de détention mais restent soumis aux prélèvements sociaux.
Du côté de l’assurance vie, c’est un peu plus complexe. Les gains sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU au taux de 30%) et bénéficient d’un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule et 9 200 € pour un couple.
Pour ce qui est de l’exonération, elle peut être partielle et dépend de la période de versement (avant ou après 2017), de la durée de détention et du montant des versements (inférieur ou supérieur à 150 000 €).
En cas de succession :
C’est ici que réside une différence majeure entre PEA et assurance vie.
Pour le premier, il n'y a rien de particulier.
En revanche pour le second, chaque bénéficiaire désigné dans le contrat ouvre droit à un abattement sur les droits de succession (152 500€ par bénéficiaire pour les versements avant 70 ans).
Cet avantage se cumule avec l'abattement de 100 000 € par enfant sur les autres avoirs transmis hors assurance-vie
Flexibilité et Disponibilité :
Conditions de retrait
Sur PEA, les retraits avant cinq ans entraînent la clôture du plan et une imposition plus lourde.
Pour l’assurance vie c’est la même chose en termes de fiscalité pour un retrait anticipé (moins de huit ans). En revanche, cela n’entraîne pas la clôture du compte.
Flexibilité
Le PEA est moins flexible en termes de liquidité à court terme puisque vous ne pouvez pas faire de retraits partiels les 5 premières années. Au contraire, l’assurance vie permet des rachats partiels ou totaux à tout moment.
Plafond de versement :
Le PEA est plafonné à 150 000€ de versement (225 000 € en incluant le PEA-PME) alors que pour l’assurance vie, les versements sont illimités.
Les avantages et inconvénients de l’Assurance-vie
Les avantages de l’assurance-vie :
Flexibilité des rachats
Les fonds peuvent être retirés partiellement ou totalement à tout moment sans pénalité.
Il est aussi possible de transférer son contrat au sein d’un même assureur.
À lire aussi : Transfert du contrat d’assurance-vie : L’essentiel à savoir
Une fiscalité avantageuse
Après huit ans, les gains bénéficient d'un abattement annuel de 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple, en plus de prélèvements sociaux (17,2 %).
Les gains sont soumis soit au barème progressif de l'impôt sur le revenu, soit à un taux forfaitaire de 7,5 % + prélèvements sociaux de 17,2 % (total de 24,7%).
Si les versements sur le contrat dépassent 150 000 euros, c’est le PFU (flat tax de 30%) qui s’applique.
À lire aussi : Retrait assurance-vie : Comment retirer son argent ?
Optimisé pour la transmission du capital
En cas de décès, le capital transmis bénéficie d’une fiscalité avantageuse avec des abattements spécifiques (152 500 € par bénéficiaire pour les primes versées avant 70 ans).
Pour les primes versées après le 70ème anniversaire de l'assuré, un abattement global de 30 500 € s'applique sur l'ensemble des primes versées (tous bénéficiaires et contrats confondus).
Les gains ne sont pas imposés, seuls les montants des primes versées dépassant cet abattement sont soumis aux droits de succession.
Cette flexibilité vous permet de désigner librement vos bénéficiaires ce qui facilite la planification successorale.
Des supports d’investissement diversifiés
L’assurance-vie offre une grande variété de supports d’investissement, pour permettre une personnalisation selon le profil de risque et les objectifs financiers.
Voici les deux principaux types de supports disponibles :
1/ Fonds en euros : Ils sont sécurisés, garantissant le capital investi et offrent une rémunération stable, bien que généralement inférieure à celle des unités de compte.
2/ Unités de compte (UC) : Ces supports varient selon les marchés financiers et incluent :
- Actions : Investissements directs dans des sociétés, offrant un rendement potentiellement élevé mais avec un risque de perte plus accru.
- Obligations : Titres de créance offrant des rendements plus stables mais inférieurs à ceux des actions.
- Fonds communs de placement (FCP) et SICAV : Portefeuilles diversifiés combinant actions et obligations, gérés par des professionnels.
- Fonds immobiliers (SCPI, OPCI) : Investissements dans l’immobilier locatif ou commercial.
- Trackers/ETF : Fonds d'investissement qui visent à répliquer la performance d'un indice boursier. Ils offrent une exposition diversifiée aux marchés boursiers avec des frais réduits.
Gestion pilotée
Certaines assurances vie offrent une gestion pilotée où des experts gèrent votre portefeuille en fonction de votre profil de risque. C’est un atout pour les épargnants moins expérimentés.
Possibilité d’arbitrage
Vous pouvez effectuer des arbitrages entre différents supports d'investissement sans fiscalité immédiate. C'est-à-dire que vous pouvez ajuster votre portefeuille en fonction des conditions de marché.
Les inconvénients de l’assurance-vie :
Les Frais
- Frais de gestion : Des frais annuels sont prélevés sur le capital investi ce qui réduit donc les rendements nets.
- Frais d’entrée : Des prélèvements sont effectués lors de chaque versement, pouvant aller jusqu'à 5% du montant versé, ce qui réduit le capital investi dès le départ.
- Frais de sortie : Bien que rares, certains contrats peuvent appliquer des frais en cas de rachat anticipé.
Complexité des produits
La diversité des options et des contrats peut rendre l’assurance vie complexe à comprendre.
Performance des fonds en euros
Les fonds en euros, bien que sécurisés, ont vu leurs rendements diminuer au fil des ans, parfois en dessous de l'inflation, ce qui peut limiter leur attractivité.
À lire aussi : Assurance vie : définition et fonctionnement
Avantages et inconvénients du PEA
Les avantages du PEA
Exonérations fiscales
Après cinq ans de détention, les gains réalisés sont exonérés d'impôt sur le revenu.
Ce qui veut dire qu’au lieu de payer 30% vous ne paierez que les 17,2% de prélèvements sociaux.
Simple pour investir en actions européennes
Le PEA est spécifiquement conçu pour encourager l’investissement sur les entreprises européennes. Il offre un cadre réglementé et sécurisé pour investir dans des titres cotés et non cotés, ainsi que dans des fonds communs de placement.
Grâce au PEA, vous pouvez donc faire du stock picking (sélectionner vos propres actions) ce qui vous permet d’avoir un portefeuille 100% personnalisé et aligné avec vos convictions.
Cette approche active est cependant réservée à des personnes qui ont le temps et les connaissances pour sélectionner les bonnes entreprises.
Diversification géographique
Même s’il est centré sur les actions européennes, le PEA permet d’accéder indirectement à une diversification internationale via certains fonds et ETF (Trackers) éligibles à moindres frais.
Souplesse pour PME et startups
Le PEA-PME permet d'investir spécifiquement dans les petites et moyennes entreprises ainsi que dans les startups. Cela offre des opportunités de rendement attractives et permet de soutenir l'économie locale.
Les inconvénients du PEA
Pénalités de retrait avant 5 ans
Tout retrait avant cinq ans entraîne la clôture du plan et l’imposition des gains au PFU (prélèvement forfaitaire unique) à un taux d’imposition de 30%.
Limitations de versement
Le PEA est soumis à un plafond de versement de 150 000 € pour un PEA classique et de 225 000 € pour un PEA-PME
Les deux plafonds ne s’additionnent pas. Le montant total de vos versements sur les deux PEA ne doit pas dépasser 225 000 €.
Risques de marché
L'exposition aux entreprises européennes implique des risques liés aux fluctuations des marchés, aux crises économiques, et à la volatilité politique régionale, ce qui peut entraîner des pertes significatives sur une période donnée.
C’est pourquoi ce type d’enveloppe est plutôt réservé aux investissements à long terme.
Risques de liquidité des PME
Investir via le PEA-PME peut entraîner des problèmes de liquidité, surtout avec les entreprises non cotées ce qui peut rendre les retraits difficiles en cas de besoin urgent.
À lire aussi : Plan Action Epargne (PEA) : Qu'est-ce que c'est ?
PEA ou Assurance vie : Que choisir ?
Le choix dépend principalement de vos objectifs financiers, de votre horizon de placement et de votre profil.
Si votre objectif principal est la préparation de la retraite avec une possibilité de transmission de patrimoine avantageuse, l'assurance-vie est le meilleur choix grâce à sa flexibilité et à ses avantages fiscaux après huit ans.
Si vous souhaitez constituer un capital à long terme en investissant dans des actions européennes, et que vous avez une plus grande tolérance au risque alors le PEA sera plus adapté.
Identifier ses objectifs financiers :
Préparer sa retraite et la succession
Assurance-vie :
C'est un produit idéal pour préparer votre retraite grâce à sa flexibilité, sa fiscalité réduite après huit ans et le fait de ne pas être plafonné sur les versements.
Elle permet également de garantir une partie du capital grâce aux fonds euros et d'investir dans une large gamme de supports d'investissement.
De cette manière vous vous exposez à des risques décorrélés entre eux, vous diminuez la volatilité de votre portefeuille et vous pouvez projeter avec plus de certitude le capital que vous aurez accumulé à la retraite.
L'assurance-vie est également optimale pour la transmission de patrimoine. Les capitaux peuvent être transmis hors succession et bénéficier d'une fiscalité avantageuse.
PEA :
Convient également à la préparation de la retraite, uniquement pour ceux qui cherchent à investir en actions européennes et ETFs à long terme (et qui sont à l’aise avec la volatilité).
De plus, le plafond de versement sur PEA est limité à 150 000€ ce qui peut poser problème si vous avez besoin de plus de fonds pour assurer votre retraite.
Et enfin, il est moins avantageux en termes de succession, car il n'offre pas les mêmes facilités que l'assurance-vie pour transmettre le patrimoine.
Pour préparer sa retraite, l’assurance-vie bat le PEA.
Constituer un capital
Assurance-vie :
Permet de constituer un capital avec une diversité d’options d’investissement, y compris des fonds en euros sécurisés et des unités de compte plus dynamiques.
Elle permet également des retraits partiels sans clôturer le contrat, ce qui peut être utile si vous devez financer des projets en cours de route.
Cependant vous aurez généralement plus de frais que sur PEA et un potentiel de rendement plus faible.
PEA :
Favorise la constitution d’un capital avec des avantages fiscaux attractifs après cinq ans de détention. Les performances peuvent être supérieures, surtout sur le long terme, grâce à l'investissement en actions.
De plus, les frais de gestion du PEA sont faibles voire inexistants.
Si votre horizon de placement est long, que vous cherchez à accumuler du capital à long terme et êtes à l’aise avec la volatilité, alors le PEA est la meilleure option.
Connaître son profil d’investisseur
Aversion au risque :
Assurance-vie :
Convient mieux aux épargnants ayant une faible tolérance au risque grâce à ses fonds en euros garantis et à ses options d’investissement diversifiées.
Les fonds en euros offrent une garantie en capital, ce qui sécurise l’épargne.
PEA :
Recommandé pour les investisseurs ayant une tolérance au risque plus élevée, prêts à investir principalement en actions européennes et ETF.
Les actions peuvent être volatiles, mais elles offrent un potentiel de rendement supérieur sur le long terme.
Besoins de liquidités :
Assurance-vie :
Offre une grande flexibilité avec la possibilité de rachats partiels ou totaux à tout moment. Les rachats peuvent être effectués sans clôturer le contrat, ce qui permet de conserver les avantages fiscaux accumulés.
PEA :
Moins flexible en termes de liquidité à court terme. Les retraits avant cinq ans entraînent la clôture du plan et la perte des avantages fiscaux.
Le PEA est donc plus adapté à une épargne qui n’aura pas besoin d’être retirée en cas d’urgence ou de besoin de liquidité (pour financer un projet par exemple).
L'assurance-vie se distingue donc par sa flexibilité et ses avantages en matière de succession, tandis que le PEA est particulièrement avantageux pour les investissements en actions (européennes et ETF) et pour les investisseurs actifs qui cherchent à optimiser leurs rendements.
Cumuler PEA et Assurance vie (et PER ?)
Le meilleur choix n'est pas forcément PEA ou Assurance-vie. Vous pourriez décider de cumuler les deux produits d’épargne, et avec même en plus un PER, pour bénéficier des avantages de chaque produit.
Cumuler PEA, assurance-vie voire même PER peut vous offrir une diversification et une optimisation fiscale de vos investissements.
A lire aussi : PER ou PEA : Comment choisir en 2024 ?
Stratégie de diversification
Mettre en place une stratégie de diversification est essentiel pour vous permettre de réduire votre risque, minimiser la volatilité de votre portefeuille et potentiellement optimiser votre performance.
Diversification des actifs pour réduire le risque de marché :
PEA :
Focus sur les actions européennes et les ETF pour un potentiel de rendement élevé sur le long terme. Cela permet également de couvrir le marché international ainsi que tous les secteurs d’activité.
Assurance-Vie et PER :
Permettent une allocation diversifiée incluant des fonds en euros garantis et des unités de compte (actions, obligations, immobilier et private equity).
Diversification des prestataires pour bénéficier des avantages de chacun
- Accès à une gamme plus large de produits : Différents prestataires peuvent offrir des produits financiers variés avec des performances différentes (qui peuvent varier en fonction des gestionnaires).
- Optimisation des frais : Comparez et diversifiez entre plusieurs prestataires peut vous permettre de minimiser les coûts totaux de gestion de votre patrimoine. De plus, cela vous donne l’opportunité de négocier vos frais en mettant en concurrence vos prestataires.
À lire aussi : PER ou Assurance-vie : Comment choisir en 2024
Adapter la stratégie en fonction de son profil
Pour être aligné avec vos investissements, vous devez adapter votre stratégie en fonction de votre profil d'investisseur.
Que vous soyez prudent, équilibré ou dynamique, chaque approche nécessite une allocation différente des actifs pour atteindre le rapport rendements/risques qui vous correspond.
Plus on sera sur un profil prudent, plus on aura une proportion d’actifs sécurisés avec un rendement plus faible (type assurance-vie en fonds euros).
Plus on sera sur un profil dynamique plus on sera prêt à accepter de la volatilité (actions de petites capitalisations par exemple).
Voici comment structurer votre portefeuille selon votre tolérance au risque et vos objectifs financiers.
Profil Prudent
Pour les investisseurs ayant une faible tolérance au risque, l'accent doit être mis sur la sécurité et la stabilité des rendements.
- Assurance-Vie : 70% alloués aux fonds en euros garantis. Ces fonds offrent une sécurité du capital et un rendement régulier, bien que modeste.
- PEA : 20% en ETF (comme le MSCI World) ou en actions européennes de grandes capitalisations, qui sont généralement moins volatiles et offrent des dividendes réguliers.
- PER : 10% en fonds à capital garanti ou en obligations d'État, offrant une sécurité supplémentaire et une fiscalité avantageuse à l'entrée.
Profil Équilibré
Les investisseurs équilibrés recherchent un compromis entre risque et rendement, avec une certaine sécurité mais aussi un potentiel de croissance.
- Assurance-Vie : 50% répartis entre fonds en euros (30%) et unités de compte diversifiées (20%) telles que des obligations et des fonds immobiliers (SCPI).
- PEA : 30% en actions européennes diversifiées, incluant des secteurs variés et des ETF.
- PER : 20% en unités de compte diversifiées, incluant des actions et des obligations, pour bénéficier de la croissance tout en profitant de déduction fiscale.
Profil Dynamique
Les investisseurs dynamiques acceptent une plus grande volatilité pour des rendements potentiellement plus élevés.
- Assurance-Vie : 30% avec une bonne proportion d'unités de compte (20%) et 10% en fonds euros pour la sécurité.
- PEA : 50% concentrés sur des actions européennes à fort potentiel de croissance, incluant quelques PME (et pourquoi pas un ou plusieurs ETF)
- PER : 20% en unités de compte pour maximiser le potentiel de rendement à long terme.
Utiliser les avantages fiscaux de chaque produit pour optimiser son épargne.
Chaque enveloppe a ses propres avantages fiscaux :
- PEA : Profitez de l'exonération d'impôt sur les plus-values après cinq ans.
- Assurance-Vie : Exploitez les abattements fiscaux après huit ans et bénéficiez de la transmission avantageuse du capital.
- PER : Bénéficiez de déductions fiscales lors de la phase de constitution de l'épargne. Vous pouvez ensuite optimiser votre retraite grâce à une sortie en rente ou en capital, selon vos besoins.
Vous pourriez donc par exemple utiliser le PEA pour des investissements en actions à long terme, tout en plaçant une partie de l’épargne dans l’assurance vie pour des besoins plus flexibles et une optimisation de la transmission de patrimoine.
Complétez cette stratégie avec un PER pour bénéficier de déductions d’impôts immédiates sur les versements, tout en préparant la retraite.
À lire aussi : Quelle fiscalité pour le PER (plan épargne retraite) ?
Scénarios de vie, calculs et simulations financières
Voici trois cas concrets, pour illustrer comment choisir entre PEA ou assurance-vie, ou comment cumuler PEA, assurance-vie et PER.
Scénario 1 : Jeune couple préparant un projet immobilier
Situation : Anna et Tom, âgés de 25 ans, souhaitent acheter une maison dans 10 ans. Ils décident de placer une partie de leurs économies dans une assurance vie (50% en fonds euros et 50% en unité de compte) et d'effectuer des versements mensuels réguliers.
Détails de l'investissement :
- Versement initial : 30 000 €
- Versements mensuels : 200 €
- Rendement annuel moyen attendu : 4% (3% pour les fonds en euros et 5% pour les unités de compte)
- Durée de détention : 10 ans
Calculs :
- Capital accumulé avec versement initial : Environ 44 407€ (dont 14 407€ de gains)
- Capital accumulé avec versements mensuels : Environ 29 967€ (dont 5 967 € de gains)
- Total capital accumulé : 74 374€ (dont 20 374€ de gains)
Impact de la fiscalité :
- Abattement après 8 ans : 9 200 € pour un couple
- Gains soumis à prélèvements sociaux et impôts sur le revenu (24,7%) : 11 174€
- Prélèvement forfaitaire : 2 760€
Anna et Tom auront donc environ 71 614 € nets pour financer leur projet immobilier.
L’assurance-vie est pertinente ici car sur un horizon de temps relativement court (10 ans), elle permet d’investir sur des supports diversifiés et garantir une partie du capital (fonds euros).
De plus, ils se protègent contre la volatilité (potentiellement plus importante sur PEA) et conservent la possibilité de faire des retraits partiels les 5 premières années si besoin
Scénario 2 : Investisseur de long terme qui souhaite dynamiser son épargne.
Situation : Marc, âgé de 35 ans, souhaite faire fructifier son épargne. Il a un profil dynamique et un horizon de placement assez large, donc il décide d’ouvrir un PEA pour investir dans des ETF et des actions européennes.
Détails de l'investissement :
- Versement initial : 30 000 €
- Versements mensuels : 500 €
- Rendement annuel moyen attendu : 8%
- Durée de détention : 20 ans
Calculs :
- Capital accumulé avec versement initial : Environ 139 829€ (dont 109 829€ de gains)
- Capital accumulé avec versements mensuels : Environ 296 538€ (dont 176 538 € de gains)
- Total capital accumulé : 436 367€ (dont 150 000€ de versement et 286 367€ de gains)
Impact de la fiscalité :
- Gains soumis à prélèvements sociaux (17,2%) après 5 ans : 286 367€
- Prélèvements sociaux : 49 256€
Marc pourrait disposer d’environ 387 111 € à 55 ans s'il décidait de retirer la totalité de la somme après 20 ans.
Le PEA est particulièrement pertinent pour un investissement à long terme en actions européennes puisqu’il offre une exonération d'impôt sur les plus-values après cinq ans.
Attention, au terme de ces 20 ans Marc a atteint son plafond de versement de 150 000€ sur PEA. Donc s'il souhaitait continuer à investir, il devra opter pour une autre enveloppe en complément (Assurance-vie, compte-titres ordinaire ou PER par exemple).
Scénario 3 : Diversification et optimisation fiscale pour la retraite et la transmission de patrimoine
Situation : Élise, âgée de 55 ans, souhaite optimiser son épargne pour la transmission de son patrimoine tout en préparant sa retraite. Elle vient de vendre sa société pour 130 000€ et souhaite placer l’argent reçu de la vente.
Elle décide de répartir son épargne entre une assurance vie en fonds euro (pour la succession), un PEA pour répliquer la performance du marché grâce à un ETF et un PER.
Au terme des 10 ans, elle souhaite débloquer son PER sous forme de rentes.
Détails de l'investissement :
- Assurance-Vie : 40 000 € avec un rendement annuel moyen attendu de 3%
- PEA : 40 000 € avec un rendement annuel moyen attendu de 8%
- PER : 50 000 € avec un rendement annuel moyen attendu de 5%
- Durée de détention : 10 ans
Capital accumulé sur Assurance vie au bout de 10 ans : 53 757€ (dont 13 757€ de gains) au bout de 10 ans.
Capital accumulé sur PEA :
- 86 357€ (dont 46 357€ de gains)
- 46 357 x 0,172 = 7 973€ de prélèvements sociaux
- Gains nets : 78 384€
Capital accumulé sur PER : 81 445€ (dont 31 445€ de gains)
Pour simplifier, utilisons une espérance de vie de 20 ans après la retraite pour Élise.
En résumé on a donc :
- Rente annuelle brute grâce au PER : 4 072€
- Part imposable : 2 199€
- Prélèvements sociaux : 379€
- Impôt sur le revenu : 660€
- Revenus nets annuels : 2 626€
Au bout de 10 ans, Elise aura donc pour sa retraite :
- Un capital de 78 384€ grâce à son PEA (si elle décide de retirer l’intégralité à ce moment-là).
- Une rente annuelle d’environ 2 626€ (Soit 219€/mois)
Dans son optique de succession, elle a également accumulé 53 757€ sur son assurance vie qui continuera de croître à un rythme de 3 % /an.
À lire aussi pour comprendre le détail des calculs : Quelle fiscalité pour le PER (plan épargne retraite) ?
Conclusion
Choisir entre le Plan d'Épargne en Actions (PEA) ou l'Assurance vie dépend principalement de vos objectifs financiers, de votre profil de risque et de votre horizon de placement.
Si vous comptez investir en actions européennes, le PEA bat l'assurance vie.
Les frais sont inexistants (à part les frais de courtage sur les banques en ligne) et la fiscalité est globalement plus avantageuse.
Il est d’autant plus adapté aux investisseurs dynamiques prêts à accepter une certaine volatilité en échange de rendements potentiels plus élevés.
De l’autre côté, l'Assurance vie se distingue par sa flexibilité et sa diversité d'options d'investissement, ce qui peut convenir à un public plus large, y compris ceux ayant une aversion au risque.
Elle offre également des avantages fiscaux après huit ans et des avantages en termes de succession.
Quand il est question de préparer sa retraite et sa succession, l’assurance-vie bat donc le PEA.
Pour une stratégie de diversification optimale et pour bénéficier des différences de chacune, vous pouvez cumuler ces deux produits.
Ainsi, vous pouvez maximiser les avantages fiscaux et répondre à différents besoins financiers à court, moyen et long terme.
Enfin, n'hésitez pas à consulter des experts comme des conseillers en gestion de patrimoine pour vous accompagner dans le choix et la gestion de vos investissements pour tirer le meilleur parti de ces enveloppes fiscales.
Echangez avec nos experts
“ Pour optimiser le versement des intérêts, nous vous recommandons d’effectuer un versement sur votre LDDS le plus tard possible (le 13) car il ne produira des intérêts qu’à partir de la quinzaine suivante (le 16). Pour le retrait des fonds, veillez à le faire le plus tôt possible, pour la même raison. ”