À 30 ans, il est conseillé d’avoir 6 à 12 mois de salaire de côté. Cela représente entre 11 820 euros et 23 640 euros selon le salaire médian net mesuré par l’INSEE (tranche d’âge 30 à 39 ans).
Selon les différentes études publiées, on observe des chiffres variés :
- Le gestionnaire d’actif américain Fidelity recommande de conserver une année de salaire.
- La Banque du Canada recommande d’épargner une année de salaire à 35 ans.
- L’INSEE indique que les Français épargnent en moyenne 16,9% de leurs revenus annuels. D’ailleurs, 87,4% des Français entre 30 et 39 ans ont des livrets d’épargne.
- Un sondage OpinionWay (2019) révèle une épargne moyenne de 33 633 euros chez les Français entre 30 et 39 ans.
En 2018, selon une étude de l’INSEE, le patrimoine net médian était de 51 400 euros chez les Français entre 30 et 39 ans.
Les statistiques de l’épargne des Français
Le niveau de vie médian des Français entre 30 et 39 ans (INSEE 2021)
En France, le niveau de vie médian d’une personne seule entre 30 et 39 ans s’élève à 23 640 euros par an, soit 1 970 euros par mois.
La médiane du niveau de vie indique que 50% des Français sont au-dessus de ce chiffre et 50% en dessous.
Le niveau de vie correspond à l’addition de ces revenus nets d’impôts sur une année :
- Travail
- Patrimoine
- Prestations sociales
Ces chiffres varient selon le statut d’activité. On constate par exemple que les travailleurs indépendants gagnent plus que les salariés.
L’INSEE observe également que le revenu médian varie selon les départements. C’est dans les métropoles (Paris, Lyon, etc.) qu’il est le plus élevé.
Afin de comparer votre revenu à la médiane française, vous devez donc tenir compte de ces éléments de différenciation.
Lire aussi : L’épargne moyenne des Français : statistiques et conseils
Le taux d’épargne moyen des Français (INSEE 2023)
Le taux d’épargne moyen des Français est de 16,9% (toutes tranches d’âge confondues).
Le taux d’épargne correspond à la différence entre les revenus disponibles et les dépenses.
Si l’on applique ce taux sur le niveau de vie médian des Français de 30 à 39 ans, nous obtenons une moyenne d’épargne de 3 995 euros par an (pour une personne seule), soit 333 euros par mois.
Attention, ce montant est à moduler pour les trentenaires, car le taux d’épargne est tiré vers le haut par les tranches d’âge plus avancées qui disposent de plus hauts revenus.
Le taux d’épargne financière moyen s’élève quant à lui à 6,6%. Il correspond à la part du revenu qui est placée sur des comptes d’épargne. Ce taux d’épargne financière exclut l'épargne allouée au remboursement des emprunts.
Le patrimoine des Français de 30 à 39 ans (INSEE 2021)
Selon l’INSEE, le patrimoine brut médian des Français des 30-39 ans est de 137 100 euros. Le patrimoine brut ne tient pas compte des crédits en cours.
En déduisant le capital restant dû des emprunts bancaires, le patrimoine net médian des Français de 30 à 39 ans s’élève à 51 400 euros.
On constate que le patrimoine des Français de 30 à 39 ans est principalement constitué grâce aux emprunts bancaires.
L’épargne des Français de 25 à 34 ans (Opinionway 2019)
Selon un sondage réalisé en 2019 par OpinionWay, les Français entre 25 et 34 ans, qui possèdent des économies, disposent en moyenne de 18 214 euros sur leurs produits d’épargne.
Vu de l’étranger : combien avoir de côté à 30 ans ?
Nous allons vous montrer des statistiques d’épargne provenant d’organismes de différents pays.
Ces pays ont un système de protection social différent de la France.
Les prestations de santé, ainsi que les pensions de retraite, y sont généralement moins généreuses. Cela génère donc un plus grand besoin d’épargne.
Le point de vue de la Banque Nationale du Canada
La Banque Nationale du Canada indique qu’à 35 ans, il est recommandé de disposer d'un an de salaire en épargne.
Selon cette même institution, les personnes en âge de prendre leur retraite (à 65 ans) devraient disposer de 11,3 années de salaire.
Le point de vue du gestionnaire d’actifs Nord Américain Fidelity
Fidelity est un gestionnaire de fonds opérant aux États-Unis. Il propose une lecture assez proche de celle de la Banque Nationale du Canada concernant l’épargne retraite.
À 30 ans, Fidelity recommande de disposer d’une épargne équivalente à une année de revenus.
Ce gestionnaire de fonds préconise d'accroître son rythme d’épargne au fil du temps avec l’équivalent de 10 années de salaire à l’âge de la retraite aux États-Unis (67 ans).
Adapter les recommandations d’épargne à sa situation
Selon les statistiques précédentes, les Français épargnent en moyenne 16.9% de leurs revenus, soit environ 2 mois de salaire par an.
Exemple : si votre revenu annuel s’élève à 30 000 euros, vous devriez mettre de côté en moyenne 5 900 euros par an (environ 492 euros par mois).
Ces chiffres sont à adapter selon votre âge, vos objectifs de vie et le montant d’épargne qui vous rassure.
Des différences de besoin d’épargne selon sa situation professionnelle
Certains salariés bénéficient de placements avantageux grâce à leurs entreprises (prime d’intéressement et participation, abondement, etc.).
Ces mécanismes d’épargne salariale incitent à davantage épargner, notamment grâce à des allègements fiscaux, comme ceux du PER Entreprise. En profitant de ces outils, les salariés peuvent démultiplier leur effort d’épargne.
En revanche, les Travailleurs Non Salariés (TNS) ne bénéficient pas de ces avantages d’entreprises.
De plus, comme ils cotisent moins pour la retraite et pour les accidents de la vie. Ce public a tout intérêt à davantage épargner pour anticiper d'éventuelles baisses de ses revenus. D’ailleurs, ils bénéficient d’un plafond de défiscalisation sur leur PER plus élevé que les salariés.
D’une manière générale, même si en France nous disposons d’un système de protection sociale assez généreux (Sécurité Sociale, retraite, etc.), il n’est pas recommandé de se reposer uniquement dessus pour assurer son avenir.
Prenons l’exemple de la retraite : l’INSEE dévoile que la pension moyenne se situe autour de 1 400 euros net en France.
Vous avez donc tout intérêt à mettre de l’argent de côté pour maintenir votre niveau de vie une fois que vous serez à la retraite. Nous développerons le PER dans la section dédiée aux enveloppes.
A lire aussi : Le guide complet de la retraite pour les indépendants (TNS)
Combien épargner à 30 ans selon sa situation personnelle ?
À 30 ans, vous avez certainement de nombreux projets de vie à financer. Cela peut par exemple être un projet d’achat immobilier, le financement d’une année sabbatique, ou encore les futures études de vos enfants.
Côté immobilier, nous constatons, ces dernières années, un resserrement des conditions de crédit, couplé à des taux d’intérêt relativement élevés. Les banques exigent ainsi des apports personnels bien au-dessus des 10 à 15% du crédit habituellement pratiqué.
Les ménages dans la trentaine souhaitant acquérir un bien doivent donc davantage épargner afin d’obtenir un prêt immobilier.
Si vous anticipez le financement des études supérieures de vos enfants, sachez qu’en 2018, l’Institut CSA et Cofidis ont réalisé une enquête sur leur coût annuel. Il s’élève en moyenne à un peu plus de 7 000 euros par enfant. Ce chiffre est sûrement plus important de nos jours.
Comment épargner davantage ?
Le système de cagnotte
Pour épargner plus efficacement, une des méthodes consiste à identifier et budgéter vos projets de vie.
Cela vous donnera un objectif clair à atteindre, vous pourrez ainsi plus facilement mettre en place les bonnes habitudes d’épargne.
Cela peut être, par exemple, la création d’une enveloppe pour un voyage ou pour se préparer un complément de retraite mensuel.
Vous pourrez ainsi alimenter différentes cagnottes bien définies pour chacun de vos objectifs, par exemple :
- Ouvrir un livret d’épargne pour un projet de voyage à court terme.
- Mettre de côté sur un Plan d'Épargne Retraite (PER) pour améliorer votre pension de retraite.
- Alimenter une assurance-vie pour préparer la transmission de votre patrimoine à vos enfants.
Prioriser l’épargne avant les dépenses
Plusieurs spécialistes des finances personnelles, tel que l'américain Ramit Sethi, préconisent la stratégie de "se payer en premier".
Plutôt que d'attendre la fin du mois pour mettre de côté une part de vos revenus, il est conseillé de prioriser l'épargne dès la réception de votre salaire.
Cette méthode vous aide à ajuster votre train de vie, en fonction du montant qu’il vous reste après avoir épargné.
Cette approche nécessite une évaluation précise de votre capacité d'épargne mensuelle. Celle-ci doit être réaliste par rapport à votre niveau de vie.
Dans le cas contraire, vous risquez de ne pas avoir assez de budget pour vos dépenses courantes.
Enfin, pour simplifier vos démarches d'épargne, vous pouvez envisager la mise en place de virements automatiques vers vos supports d'investissement.
L'approche budgétaire 50/30/20
Cette méthode de gestion budgétaire a été développée par Elizabeth Warren. Elle conseille de diviser les revenus mensuels en 3 catégories distinctes :
- 50% alloués aux charges incompressibles, comme le logement, les dépenses énergétiques ou les achats alimentaires.
- 30% dédiés aux loisirs et activités de détente (sorties culturelles, restaurants, achats plaisir, etc.).
- 20% réservés à l’épargne et aux produits d'investissement.
En fixant un objectif d'épargne précis, par exemple 20% de vos revenus, il est plus simple de moduler vos autres dépenses pour maintenir votre équilibre budgétaire.
Comme l’INSEE l’indique, les revenus et le taux d’épargne varient selon les régions et les catégories socioprofessionnelles. Vous devez donc moduler ces recommandations selon votre situation particulière.
Que faire si je n’ai pas d’épargne à 30 ans ?
Pour celles et ceux qui n’ont pas encore intégré l'épargne dans leur routine financière, de nombreux outils en ligne vous permettent d’évaluer précisément vos besoins d'économies.
Comme nous l’avons vu, vos besoins sont calculés selon l’envergure et l’échéance de vos projets.
Une fois vos besoins d’épargne définis, vous pourrez alors déterminer votre effort d’épargne mensuel.
Ensuite, selon votre appétence au risque et l’échéance de vos projets, vous pourrez vous orienter vers des placements avec un couple rendement / risque plus ou moins important.
Le plus important est d’être rigoureux dans vos versements mensuels, et de sélectionner avec soins vos supports d’investissement (voir notre section dédiée).
Lire aussi : Notre simulateur pour vous aider à épargner mieux
Ne pas oublier de considérer votre résidence principale
Bien souvent, on néglige de considérer le patrimoine immobilier comme une forme d'épargne. Pourtant, être propriétaire d'un bien immobilier est aussi une stratégie d'épargne à part entière.
Certes, cette forme d’épargne n'est pas aussi liquide que les fonds placés sur un Livret A ; vous ne pourrez pas en disposer quand vous le souhaitez. Néanmoins, chaque échéance de crédit remboursée constitue une forme d’accumulation de capital.
Une fois votre actif immobilier intégralement remboursé, vous bénéficierez d'une augmentation significative de votre capacité d’épargne mensuelle, ce qui représente un atout précieux pour votre retraite.
Lire aussi : Notre simulateur pour préparer un achat immobilier
L’effet de levier du crédit immobilier
Les épargnants dans la trentaine qui n’ont pas de patrimoine peuvent rapidement s’en constituer un en recourant à l’emprunt bancaire.
En effet, il est possible de financer un investissement immobilier, comme par exemple un bien locatif, avec un crédit bancaire. C’est ce qu’on appelle l’effet de levier.
Ainsi, les revenus générés par l’investissement immobilier (loyers, dividendes de SCPI, etc.) permettent de rembourser les échéances de l’emprunt bancaire.
Vous pouvez ainsi vous constituer un patrimoine important sans forcément tout financer grâce à votre capacité d’épargne.
Pourquoi est-il fondamental d’optimiser ses placements ?
Si vous choisissez judicieusement vos investissements, en privilégiant ceux qui offrent un couple rendement / risque optimal, vous pourrez accroître votre retour sur investissement.
Ainsi, vous accélérerez la croissance de votre épargne, ce qui facilitera l'atteinte de vos objectifs financiers, et donc la réalisation de vos projets.
Les intérêts composés pour accroître son épargne
Les intérêts composés, souvent appelés “effet boule de neige”, correspondent au réinvestissement des intérêts générés par votre épargne. Ces derniers produiront à leur tour d’autres intérêts.
Comme vous l’aurez compris, votre épargne peut ainsi s'auto-alimenter. Elle grossit chaque année grâce aux intérêts générés.
Avec le temps, l’effet boule de neige prend de l'ampleur et peut même dépasser la somme totale que vous avez initialement épargnée.
Plus vous commencerez à épargner tôt, plus ce mécanisme sera puissant.
Vous pourrez donc réaliser davantage de projets grâce au rendement de votre épargne.
Pour optimiser l'effet boule de neige de votre épargne, il est essentiel de privilégier des options d'investissement qui combinent rendements élevés et frais réduits.
À 30 ans, si vos projets de vie sont dans une échéance de temps suffisamment longue, vous pourriez vous permettre de prendre davantage de risques avec vos placements. Vous pourriez ainsi obtenir un rendement potentiel plus important.
Comment organiser ses placements à 30 ans ?
Il n’y a pas de placement unique adapté à tous les profils. Selon votre tolérance au risque et votre niveau de patrimoine, vous devrez construire votre stratégie d’investissement personnelle.
Les statistiques du patrimoine des Français de 30 à 39 ans
Selon une étude de l’INSEE parue en 2021, voici des statistiques sur les placements que possèdent les Français entre 30 et 39 ans :
- 87,4% possèdent un livret d’épargne
- 51,6% ont un patrimoine immobilier
- 38,7% disposent d’un contrat d’assurance-vie ou d’une épargne retraite
Votre répartition patrimoniale idéale à 30 ans
Votre patrimoine doit être réparti comme une pyramide :
À la base de votre pyramide : l’épargne de court terme
Cette poche d’épargne sécurisée doit être disponible à tout moment pour vos dépenses imprévues et vos projets à court terme.
Il peut s’agir, par exemple, de livrets bancaires ou d’un fonds euros d’assurance-vie.
A lire aussi : Assurance-vie ou Livret A : Que choisir en 2024 ?
Aux étages intermédiaires : les investissements en bourse et en immobilier
Cette catégorie d’investissement offre un couple rendement / risque plus élevé que les placements sécurisés.
Ces investissements doivent s’inscrire dans une gestion de patrimoine de long terme, puisque vous devez accepter de voir votre épargne fluctuer selon l’état des marchés financiers ou immobiliers.
Exemples d’investissement :
- Les fonds d’investissement ETF : Ils répliquent des indices boursiers comme le CAC 40 ou le MSCI World.
- Les SCPI (aussi appelés pierre papier) : cette forme d’investissement immobilier vous permet de percevoir des revenus fonciers réguliers, sans avoir les contraintes de gestion de l’investissement locatif.
Au sommet de la pyramide : les investissements “plaisir ou exotiques”
Cette catégorie d’actifs est optionnelle et dépend de votre appétence pour les investissements plus volatils et risqués, mais elle offre un potentiel de rendement élevé.
Il peut s’agir, par exemple, d’investissements dans les cryptomonnaies, les métaux précieux, l’art, etc.
Cette catégorie d’actifs ne devrait pas dépasser 5% à 10% de votre patrimoine, sauf si vous êtes un expert dans le domaine.
L’épargne de court terme
À 30 ans, l’épargne de court terme représente à la fois votre matelas de sécurité pour vos dépenses imprévues, mais également une poche d’épargne sûre pour vos dépenses et vos projets de court terme.
Cette poche d’épargne doit impérativement être suffisamment dotée avant d’envisager d’investir.
Il est généralement recommandé de conserver 3 à 6 mois de salaire en épargne de précaution.
Cette poche d’épargne de court terme peut significativement augmenter à l’approche de la réalisation d’un projet important comme un achat immobilier par exemple.
Pour vous aider à trouver le montant qui vous convient, voici quelques pistes :
- Avez-vous des risques de dépenses imprévues ? Exemple : voiture, maison avec travaux, famille à charge, etc.
- Avez-vous des projets imminents à financer ? Exemple : voyage, achat d’équipement, etc.
Quand vous disposez d’un niveau d’épargne de court terme qui vous rassure, vous pouvez passer à l’étape suivante et commencer à investir votre patrimoine.
Comment placer son épargne de court terme ?
Les livrets bancaires réglementés sont les plus simples à appréhender : ils sont sécurisés et souples d’utilisation. Parmi ces livrets, on retrouve notamment :
- Le Livret A
- Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS)
- Le Livret d’Épargne Populaire (LEP)
Leurs taux d’intérêt sont fixés par la Banque de France. Ces placements offrent donc les mêmes rendements dans tous les établissements financiers.
Si vous atteignez les plafonds de ces livrets, il est possible de basculer sur d’autres placements non réglementés comme les Comptes À Terme (CAT) ou les livrets bancaires.
Enfin, les fonds euros d’assurance-vie représentent aussi une alternative sécurisée aux livrets bancaires. Les conditions de rémunération des fonds euros varient selon les assureurs.
Vous devez donc faire jouer la concurrence pour obtenir le meilleur rendement pour votre épargne.
À lire aussi : Combien rapportent 50 000 euros placés ?
L’investissement en Bourse
Votre tolérance au risque déterminera quelle proportion de votre épargne vous pourrez allouer aux investissements volatils comme la Bourse.
Ce type d’actifs financiers requiert du sang-froid, car les marchés boursiers fluctuent quotidiennement et sont sensibles à l’actualité.
De plus, l’investissement en Bourse s’inscrit nécessairement dans une optique de long terme, afin de ne pas vous retrouver obligé de vendre vos titres pendant une baisse des marchés.
Vous ne devez donc investir que de l’épargne dont vous n’aurez pas besoin durant vos premières années de retraite.
Il est généralement recommandé aux profils moins experts de recourir à la gestion pilotée. C’est un gestionnaire professionnel qui se chargera alors de vos opérations d’achat et de reventes de titres.
Pour que ce dernier soit en phase avec vos objectifs de placement à 30 ans, il vous interrogera sur votre profil de risque afin de sélectionner la stratégie d’investissement qui convient à votre profil.
Lire aussi : Comment la gestion pilotée renforce votre assurance-vie ?
L’investissement dans l’immobilier
L’immobilier est moins volatil que la Bourse, il permet d’apporter de la stabilité dans votre patrimoine.
Grâce à l'immobilier locatif, vous bénéficiez également de l’effet de levier. Vous pouvez ainsi investir à crédit, et rembourser vos mensualités d’emprunt grâce aux loyers encaissés.
En revanche, l’investissement locatif est chronophage, notamment à cause de la gestion du bien.
Les épargnants ne voulant pas de contrainte de gestion peuvent investir dans en SCPI (aussi appelées “pierre papier”). Mais, les SCPI n’offrent pas les mêmes facilités de crédit que l’immobilier traditionnel.
Les investissements exotiques
Les investissements exotiques, aussi appelés investissements “plaisir” sont la classe d’actif au sommet de votre pyramide.
Cette classe d’actif étant la plus risquée et la plus volatile, il est recommandé de ne pas dépasser 5% à 10% de son patrimoine.
Encore une fois, tout va dépendre de votre niveau d’expertise dans les actifs exotiques que vous sélectionnerez, ainsi que votre appétence au risque.
Un expert en cryptomonnaie ou dans l’art, aura davantage de connaissances pour faire les bons choix d’investissement.
Pour les domaines que vous maîtrisez moins, formez-vous et entourez-vous de professionnels pour être conseillés au mieux.
Choisir les bonnes enveloppes pour investir à 30 ans
L’assurance-vie : le couteau suisse de l’investissement
L'assurance-vie est une enveloppe polyvalente qui permet d’investir dans différentes typologies d’actifs :
- Des fonds sécurisés : le fonds euros
- Des actifs plus risqués : les Unités de Comptes
- Marchés Boursiers : OPCVM, ETF et parfois actions
- Obligations : dettes émises par les États et les grandes entreprises
- Immobilier : SCPI
- Private Equity : entreprises non cotées et startups
L’assurance-vie offre également une fiscalité avantageuse sur les plus-values.
En effet, en cas de retrait sur un contrat de plus de 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement d’impôt sur le revenu (calculé sur les gains).
Le Plan Épargne Retraite (PER) : investir tout en défiscalisant
Le PER, est l’enveloppe idéale pour préparer votre retraite, car vous pouvez déduire les versements de votre revenu imposable (limite annuelle à respecter).
Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre page : Quelle fiscalité pour le PER (plan épargne retraite) ?
Le PER fonctionne comme une assurance-vie, il offre les mêmes typologies d’actifs.
Son principal inconvénient est le blocage des sommes placées jusqu’à la retraite. À l’exception de quelques motifs de déblocage anticipé comme l’achat de votre résidence principale, vous ne pourrez pas effectuer de retraits.
À 30 ans, vous devez donc utiliser cette enveloppe avec parcimonie, afin de ne pas bloquer votre épargne pour vos autres projets à moyen terme.
Par ailleurs, selon votre revenu imposable, le mécanisme de défiscalisation ne sera pas forcément intéressant.
Le PER est donc plutôt réservé aux épargnants ayant une Tranche Marginale d’Imposition (TMI) supérieure ou égale à 30%.
Si ces points sont bloquants pour vous, privilégiez l’assurance-vie.
Pour aller plus loin :
→ PER ou Assurance-vie, lequel choisir ?
→ PER ou PEA : Comment choisir ?
Les autres enveloppes d’investissement : Plan Épargne en Actions (PEA) et Compte Titres Ordinaire (CTO)
Ces 2 enveloppes s’adressent uniquement à celles et ceux qui veulent investir en Bourse.
Le PEA offre une fiscalité allégée sur les plus-values si le contrat a plus de 5 ans au moment du retrait. En contrepartie, vous ne pourrez investir qu’en Europe.
Le CTO n’offre pas d’avantage fiscal sur les gains, mais vous pourrez investir partout dans le monde avec cette enveloppe.
Ces 2 enveloppes s’adressent plutôt aux épargnants à l’aise avec les opérations de Bourse. Il est plus rare de trouver des services de gestion pilotée avec ces 2 placements.
Les critères de sélection des meilleurs produits d’épargne
Les livrets réglementés (Livret A, LDDS, etc.) sont les seuls placements à présenter exactement les mêmes caractéristiques dans toutes les banques. Tous les autres placements sont différents d’une banque à l’autre.
Nous allons vous donner les principaux critères de sélection pour choisir les meilleures enveloppes.
Le catalogue d’actifs disponibles
Quand vous recherchez la meilleure enveloppe pour investir, vous devez vérifier la sélection d’actifs proposée par votre partenaire.
Les banques et les assurances ne proposent pas toutes la même qualité d’offre.
Avant de signer un contrat, demandez la liste des fonds disponibles. Plus elle est longue, mieux c’est, car vous aurez plus de choix parmi les différentes classes d’actifs.
Regardez également si votre partenaire vous propose des gérants de fonds extérieurs à son groupe. Si c’est le cas, c’est bon signe, car cela vous donne accès à une offre plus variée et donc plus compétitive.
L’historique des rendements
Même si les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs, grâce aux historiques de performance des fonds, vous pourrez comparer les gestionnaires entre eux.
Toutefois, soyez vigilant à bien comparer le même type de fonds. Une mauvaise comparaison serait, par exemple, un fonds investi dans des actions américaines avec un fonds principalement investi en Europe ou dans l'immobilier.
Les différents frais appliqués
Les frais viennent en déduction du taux de rendement de votre épargne. Vous devez donc être particulièrement vigilants aux différentes couches de frais.
Les frais doivent faire partie intégrante de vos processus de comparaison car ils affectent la performance.
Il existe de nombreuses lignes de frais dans les contrats. Pour réaliser un comparatif précis, demandez la liste exhaustive des frais avant de choisir un partenaire.
Généralement, plus cette dernière est longue, moins vous avez de chance d’obtenir un rendement net satisfaisant pour votre épargne !
Lire aussi : Comparez l’impact des frais sur vos investissements
Conclusion : combien avoir de côté à 30 ans ?
De toutes les études que nous avons présentées, il ressort que vous devriez avoir entre 6 mois et 1 an de salaire de côté à l’âge de 30 ans.
L’INSEE a mesuré que le patrimoine net médian est de 51 400 euros chez les Français entre 30 et 39 ans.
Toutefois, il convient d’adapter son niveau d’épargne à votre situation professionnelle, et à l’échéance de vos projets personnels.
Vous devrez, par exemple, davantage mettre de côté si vous êtes un travailleur indépendant, car vous disposez d’une moins bonne protection sociale.
Si vous projetez d’acquérir de l’immobilier, vous devrez constituer un apport plus ou moins important selon le prix des biens dans votre région.
D’ailleurs, l’épargne n’est pas la seule forme de patrimoine. L’immobilier est aussi une manière de mettre de côté. Vous ne devez pas oublier de comptabiliser votre résidence principale dans le calcul de votre patrimoine.
Cette typologie d’actif est d’ailleurs l’une des seules qui permet d’investir à crédit, ce que l’on appelle également l’effet de levier. C’est un puissant accélérateur de création de patrimoine.
Pour vous aider à vous constituer votre système d’épargne, il existe des enveloppes avec avantages fiscaux comme le PER ou l’assurance-vie.
Ce sont des leviers intéressants pour accélérer la constitution de votre patrimoine.
Ils vous permettront AUSSI d’investir dans des actifs qui offrent des rendements supérieurs aux livrets, comme la Bourse ou l’immobilier.